Eglise paroissiale de l’Annonciation

Eglise paroissiale de l’Annonciation

L’église paroissiale de l’Annonciation (ou Saint Nicolas, du nom du Saint Patron de l’ancienne église médiévale du village) a été construite à partir de 1646. Elle est placée en 1680 sous la protection de l’Annonciation et devient une église paroissiale. Elle tenait lieu jusqu’alors d’annexe de l’église paroissiale Saint-Michel de Penta-di-Casinca.

Cet édifice de style baroque fut remanié au milieu du XVIIIème siècle, puis il fit l’objet d’une grande campagne de restauration dans la seconde moitié du XIXème.

Le bâtiment est de plan allongé et possède un chevet plat. La façade principale est partiellement enduite. Deux niches ainsi qu’une fenêtre sont positionnées au-dessus de la porte qui a été récemment repeinte en vert et rouge.

À l’intérieur, on retrouve une nef et un chœur voûtés en berceau à lunettes. Le décor de la voûte est daté du XIXème siècle, tandis que les peintures murales furent réalisées en 1931 par le peintre A. Gilio.

Parmi les objets de l’église, quatre sont classés aux Monuments Historiques : un meuble de sacristie, un ostensoir, un tabernacle ainsi qu’une chasuble. Tous sont situés dans le chœur de l’église.

Le meuble de sacristie est fait de deux corps distincts, fabriqués à partir d’essences différentes.

Le corps inférieur, en châtaignier est un ancien cassettone (commode) du XVIème ou XVIIème siècle. Il est composé d’une partie basse à deux battants et de deux tiroirs superposés juste au-dessus. Au centre, on retrouve des sculptures à formes végétales avec des fleurs, des feuilles d’acanthe ou encore des palmettes tandis que de nombreuses ondulations sont présentes aux extrémités.

Le corps supérieur, en noyer est lui daté du XVIIIème comme l’indique l’inscription 1747 au niveau du couronnement chantourné. Il est composé de deux battants juxtaposés et de deux tiroirs en dessous.

Ses sculptures sont de formes géométriques ; on retrouve par exemple des losanges ainsi que des motifs quadrilobés.

L’ostensoir-monstrance fut acheté en 1690 par le Cardinal Giacomo Franzoni.

Son pied circulaire est fait de bronze, de même que la tige en forme poire inversée, tandis que la partie supérieure est en argent.

De nombreux décors ornent l’objet, on retrouve ainsi quatre têtes d’anges réparties au niveau des quatre points cardinaux. On note également la présence de pampres, de feuilles d’acanthe, d’agrafes, de coquilles ou encore de nuées.

Le tabernacle est datable de la seconde moitié du XVIème siècle et fut certainement fabriqué par un artisan local. L’essence utilisée est le châtaignier que l’on trouve en abondance dans les environs.

À l’origine, il ornait certainement le maître-autel de l’église. Aujourd’hui, certaines parties sont manquantes, notamment le dôme et les statuettes placées dans les niches latérales. Deux des colonnettes ont par ailleurs été remplacées par des pieds de chaises.

Au niveau des décors, on peut observer le Saint Sacrement (le calice surmonté de l’ostie) qui est peint sur la porte ainsi que deux anges sur les faces latérales.

La chasuble fut commandée par le Cardinal Giacomo Franzoni en 1690. Ses armoiries sont d’ailleurs présentes au dos du vêtement. Il est composé d’un lampas de soie de couleur verte et violette avec des motifs d’arabesques, de fleurs et de couronnes. On retrouve ainsi des œillets, des tulipes, des bouquets, des vases ou encore des couronnes et des rubans. Le galon est fait de fils dorés et la doublure est de lin.